Quand les Jeunes socialistes
misent sur le Front national
Franck Allisio, Secrétaire national et Président des Jeunes Actifs de l'UMP, dénonce la grossière tentative des Jeunes socialistes de recycler la bonne vieille ficelle mitterrandienne visant à mettre le Front national au centre de la scène politique française.
Afin de cacher son incompétence face à une situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader de jour en jour et face à une opposition à nouveau en ordre de bataille, la gauche ne cherche- rait-elle pas à faire diversion ? La réponse est oui et ce sont les Jeunes socialistes qui s'en sont chargés ce week-end en appelant aussi hypocritement que pompeusement à « former un rempart contre l'extrême droite ».
Les lointains héritiers de « SOS Racisme » ont fait en priorité leur boulot de propagande : désigner les responsables de la montée du Front national. C'est d'abord la faute des « médias » qui « banalisent l'invité politique que le Front national est désormais », ce qui ne manque pas de sel venant de leur part alors que c'est François Mitterrand lui-même qui a ouvert la porte des médias à Jean-Marie Le Pen dans les années 80. C'est aussi surtout, selon eux, la faute de la droite « tentée de s'allier ou de plagier le Front national ».
Au-delà du procès d'intention et de l'accusation gratuite, on reconnaît là l'incapacité légendaire de la gauche à comprendre que c'est en niant les réalités quotidiennes des Français et en interdisant tout débat sur l'immigration, l'intégration ou encore la nation qu'ils ont fait le lit de l'extrémisme.
Afin de combattre le Front national, les Jeunes socialistes promettent d'aller « à la reconquête des employés, des travailleurs et des précaires ». Vœu pieux, qui résonne comme un aveu de culpabilité, sûrement destiné à faire oublier que c'est « Terra nova », le think tank du Parti socialiste, qui expliquait durant la dernière campagne présidentielle que les classes moyennes et populaires n'étaient plus dignes d'intérêt « électoral » pour les socialistes.
La triste réalité est qu'à l'approche des élections municipales, la gauche s'affole et veut à tout prix remettre en selle un Front national qui lui a rapporté de nombreuses circonscriptions en juin dernier grâce au jeu des triangulaires. Ces méthodes rappellent furieusement celles d'un pouvoir socialiste aux abois qui changea le mode de scrutin législatif pour faire entrer pour la première fois plus d'une trentaine de députés FN à l'Assemblée nationale. C'était en 1986.
Franck Allisio